LES NOUVELLES FABLES DU PAYS FRANCIEN

RIONS ENSEMBLE DES TRAVERS DE NOTRE SOCIETE.


L'ACTUALITE ... en alexandrin

L’ANDALOUSE AUX JEUX OLYMPIQUES
"de la mégalomanie"


Installée sur son trône, l’andalouse duègne,
Pensait aux Olympiades qui devaient de son règne
Marquer l’apothéose. Il fallait qu’elle trouva
Quelque geste héroïque, que dans plus de mille ans
On se répèterait le soir au fond des bois.
Elle manda ses esclaves, serviles et déférents.
« Trouvez-moi la prouesse qui me rendra égale
Aux dieux des temps antiques ». «On dit que dans la Seine
On ne peut se baigner. Par cet exploit naval
Vous montrerez aux gueux que vous êtes la reine
De ces Jeux Médiatiques. Pour ne pas polluer
Les eaux de notre fleuve, il vous faudra porter
Le vêtement de cuir que Belphégor vêtît
Lorsqu’il hantait la nuit l’ossuaire de Paris. »
« Mais je ne risque pas d’être contaminée
Par les eaux de la Seine ?» « Que nenni, Majesté,
C’est l’eau de notre Seine qu’il faudra protéger
Pour que vos affections ne viennent l’altérer. »
« Que me dites-vous là : C’est moi qui polluerais !
Quel culot mon ami. » « Hélas, c’est pourtant vrai.
Votre Grâce est porteuse d’un germe redoutable
Celui de l’hidalgîte. » « Allons, c’est une blague
Que même les fachos n’oseraient se permettre ! »
Le grand jour arriva. Paris était en fête
De nombreux Parisiens se hâtaient vers la Seine,
Pour zieuter la démone pasticher les sirènes.
Sous l’œil des caméras, l’ibérique plongea.
C’est alors que les rats, paniqués à l’idée
D’être contaminés par la maharaja,
Déguerpir des égouts pour aller s’abriter
Dans les bureaux cossus, au coeur de la Cité
Puis ce furent les poissons qui crevaient par milliers.
Devant un tel désastre, les badauds apeurés
S’enfuirent en criant « Au secours, l’hidalgîte
Est dans l’eau, pour nous déconstruire et nous ruiner. »
« Foin de tous ces trouillards, qui point ne me mérite !
J’irai porter moi-même au Musée Olympique
La combi en plastoche que j’ai daigné porter,
Pour faire triompher mes lubies et folies. »
Aussitôt alertés, nos voisins d’Helvétie,
Que l’on sait par ailleurs, courtois et pondérés,
Mirent le feu au lac. De Genève à Montreux
Les trompes résonnèrent conviant les citoyens
A venir repousser le « cadeau » loqueteux.
« Garder vos détritus, vos trophées bactériens,
Et si vous insistez, nous allons dévoiler
Vos numéros de comptes à tous les Parisiens. »
L’amazone à deux balles repartit, mortifiée,
Sa loque sous le bras, pour tenter la fourguer
A quelque banlieusard. Mais à son désespoir
Personne n’en voulait. Elle dû la conserver,
Au milieu du palais, à côté du perchoir.
Personne ne s’en plaint, car parmi cette élite
Tous, ils avaient chopé la sinistre hidalgîte.

Moralité :
« Les cons ne sont jamais rassasiés,
il leur en faut toujours plus."

Max le menteur


Nota :

Hidalgîte : L’hidalgîte est une affection des capacités cognitives. Cette affection, se traduit par un délire de grandeur, la surestimation de ses capacités, un orgueil démesuré, le goût du grandiose et du colossal. Elle se traduit par un désir immodéré de puissance et un amour exclusif de soi. Chez les sujets exerçant des responsabilités, cette affection se concrétise par des décisions désastreuses. En psychologie, l’hidalgîte est classée dans la famille des psychoses délirantes chroniques.



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