|
n la nouvelle Olympe, les dieux se chamaillaient.
Pour l'inquiétant Vulcain, la force et la terreur
Etaient les seuls moyens pour contraindre au bonheur
Le grouillement crasseux d’anonymes sujets.
« Tous ces êtres humains sont des petits gamins
Dont les cerveaux étroits n’entendent pas raison,
A moins qu’on leur enseigne à bons coups de bâton. »
Pour Phoebus, il était un tout autre moyen :
« On obtient beaucoup plus par la persuasion,
Que par les exactions. Rien ne sert de brusquer,
Il suffit de mentir, de charmer pour leurrer
La force et l'oppression sont les armes des cons »
« Vois ce gueux d’un manteau chaudement habillé.
Je te fais le pari qu’il n’y a que la force
Qui pourra le contraindre à vouloir le quitter. »
Soutient le dieu texan. Et de gonfler le torse,
De se mettre à souffler, à siffler à hurler.
Le paysan tient bon. Le dieu est irrité.
Il appelle en renfort l’éclair et l’ouragan,
La foudre et les typhons, fait tonner sa colère.
Rien n’y fit. Le pécore, à chaque coup de vent
Se serrait toujours plus au fond de son imper.
Notre souffleur à gage, enflé comme un ballon
Brisait en son passage, maints toits, mille maisons
Il tempête, il écrase, mais il perdait son temps.
Plus il le molestait, plus l’autre tenait bon.
L’ostrogoth est bientôt contraint à l’abandon.
Les nuées se dispersent. Le temps se fait clément,
L’ardeur du soleil se fait bientôt sentir ;
La douceur de Phébus force à se dévêtir
Celui que les tourments n’avaient pas pu fléchir.
C'est en voyant un moustique se poser sur ses testicules
qu'on réalise qu'on ne peut pas régler
tous les problèmes par la violence
Confucius
|